Publié dans Economie

Marché interbancaire de devises - L’ariary de nouveau en chute libre 

Publié le jeudi, 15 décembre 2022

A un cheveu. La barre symbolique des 4 700 ariary équivalant à une unité de la monnaie européenne était sur le point d’être franchie hier d’après le taux de change affiché par la Banque centrale de Madagascar. En effet, l’euro s’affichait à 4 660 unités de notre monnaie nationale selon la BFM. Ainsi, l’ariary continue de chuter sur le MID (Marché interbancaire de devises). En effet, celle-ci s’est montrée très vulnérable par rapport à la monnaie européenne. La monnaie malagasy fait preuve de faiblesse sans précédent.

L’évolution actuelle des cours sur le MID inquiète au plus haut point le milieu des affaires. Aujourd’hui, la monnaie européenne semble recouvrir une santé conséquente au détriment de la valeur de l’ariary. Ainsi, le marché de devises a affiché une chute continuelle de l’ariary depuis plus d’une semaine. Notre monnaie se dévalorise de plus en plus, surtout face à l’euro. Si le cours de référence a fortement choqué hier, celui d’aujourd’hui devrait finir d’ébahir mais également de démoraliser les nationaux. Il n’y a pas lieu de préciser que cette dépréciation de l’ariary a des conséquences dont les effets immédiats sont la hausse de prix des produits importés, mais il faut aussi se préparer à une forte inflation dans les semaines qui suivent. D’ailleurs, la hausse de prix des produits de première nécessité (PPN) perturbe la consommation de la plupart des ménages, dans la mesure où la majorité de ces produits sont classés dans la catégorie de marchandises importées dont le prix ne peut échapper à la dévaluation de l’ariary. Une débâcle de la monnaie nationale qui profite surtout aux investisseurs étrangers qui apportent les devises en terre malagasy. Cela a été remarqué par des firmes géantes étrangères qui veulent s’implanter dans l’île ou élargir leur zone de recrutement dans l’île afin de profiter des mains- d’œuvre bon marché. La dévalorisation de la monnaie nationale malagasy est une aubaine pour les étrangers, car ils paient le minimum de leur monnaie par rapport à la valeur de la nôtre. Une extension à Madagascar leur sera favorable. 

 

Hary Rakoto

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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